PIERRE-ANDRE ET ANNA LAURENS

André Moulonguet écrit (dans les années 68):

Fils de Sabine Moulonguet et de André Laurens, il naquit à Monpezat et fit ses études au lycée de Tarbes. Puis il fit ses études médicales à Paris où il se lia d’amitié avec Amédée Doléris. Il revint au pays habiter la maison familiale avec sa sœur Anna et resta célibataire. Fort intelligent et un peu original, il acquit une grande réputation de médecin de campagne, faisant même un peu de chirurgie. Une paysanne de Monpezat n’hésitait pas à affirmer qu’elle lui avait vu laver le cerveau d’un traumatisé du crâne… Elle ne précisait pas les suites de cette opération.

Républicain de tendance radicale, il s’occupa toujours de politique et fut de longues années conseiller général des Basses Pyrénées. Il fut un des soutiens politiques les plus fermes du docteur Doléris lorsqu’il se présenta à la députation.

Il fit d’importantes modifications dans la maison de Monpezat.

Anna Laurens passait dans sa génération pour une hardie cavalière eu une excellente danseuse. Elle ne se maria pas et vécut toujours dans sa maison natale auprès de son frère se consacrant à la direction de la maison et de la propriété. Les vins blancs de Monpezat jouissaient à juste titre d’une excellente réputation dans la famille et les déjeuners de tante Anna étaient toujours succulents. Pendant nos vacances à Moncaup, elle venait nous voir presque tous les soirs et nous la raccompagnions jusqu’en haut de la côte de Molou. C’était une tante d’une gentillesse parfaite pour ses neveux.

Roger Brouquère parle (hiver 97-98):

Pierre Laurens était médecin. Un médecin de campagne, qui se déplaçait beaucoup et en carriole. Lorsque ses patients étaient trop pauvres pour pouvoir lui donner de l’argent, c’est lui qui laissait une pièce sur leur cheminée. Il était bon, mais il fallait mériter ses dons : il avait demandé à des mendiants de passage de déplacer un tas de cailloux d’un côté à l’autre du portail de Monpezat, afin qu’ils “ méritent ” ce qu’il allait leur donner.